02/05/2020

Pablito Zago fait le mur


Une fois n’est pas coutume, c’est à Vedène que nous avons rencontré Pablito Zago. Sous l’impulsion d’Amandine Breton, enseignante en arts appliqués au lycée des métiers Domaine Eguille, l’artiste peintre avignonnais a animé un workshop avec des élèves de première et terminale. Objectif, redécorer une cage d’escalier de secours qui apparaît comme un “totem” au beau milieu du parc.

C’est à Védène, dans le cadre arboré du lycée professionnel du Domaine d’Eguille que nous avons retrouvé notre street-artiste préféré Pablito Zago. L’enseignante en arts appliqués, Amandine Breton, et ses classes de terminale peintre en bâtiment et première brevet des métiers d’art graphisme et décors l’ont invité pour participer à un workshop. La rencontre de l’enseignante avec l’artiste peintre s’est faite à Marseille lors d’une résidence nommée « Aux Tableaux ! » : « L’idée, sur ce projet de Vedène, c’était de travailler avec un artiste local et profiter de cet escalier que l’on a en plein milieu du lycée, qui apparaît un peu comme un totem. On a voulu le mettre en valeur, en travaillant les motifs végétaux à la façon Pablito Zago » nous explique Amandine Breton. Un travail soutenu par la Région, qui s’est fait en plusieurs étapes dès la fin du mois d’avril. D’abord avec la création d’une charte graphique s’inspirant des motifs de l’artiste. « J’avais cette idée de jungle sur ce projet, vu que le cadre est très arboré. J’ai voulu casser l’aspect contemporain avec une sorte de végétation à ma manière, qui viendrait manger l’architecture » nous confie Pablito Zago.
Pour aider ces jeunes apprentis, l’artiste est arrivé avec quelques pistes pas tout à fait abouties et a demandé aux jeunes de faire des recherches de végétations. Après plusieurs heures de travail, Pablito a sélectionné différents éléments sur chacune des planches des élèves. « Toute la végétation qui structure l’escalier, ce sont les élèves qui l’ont composée”. Un travail d’équipe qui s’est organisé tout naturellement car les jeunes ont tous un rapport à la peinture du fait de leur spécialités : « Certains ont même plus de technique que moi car ce sont des peintres en bâtiment » s’amuse Pablito Zago.
Les peintures de cette décoration monumentale sont faites à l’acrylique. L’artiste quant à lui, réalise la partie graffiti : «Je vais bosser avec une nacelle pour créer deux personnages géants qui vont se retrouver sur les flancs du bâtiment ».